Fev2017 auteur : danielvidal9@hotmail.com

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La confiance, la confiance en soi.


Définition du Larousse de « confiance » : Sentiment de sécurité d’une personne qui se fie à quelqu'un, à quelque chose.

Wikipédia en donne une explication plus complète : divers philosophes, psychologues et chercheurs en sciences sociales ont travaillé sur la notion de confiance qui, selon une définition assez largement acceptée, peut-être entendue comme « un état psychologique se caractérisant par l'intention d'accepter la vulnérabilité sur la base de croyances optimistes sur les intentions (ou le comportement) d'autrui »1. La confiance renvoie à l’idée que l’on peut se fier à quelqu’un ou à quelque chose. Dans l’étymologie latine, le verbe confier (du latin confidere : cum, « avec » et fidere « fier ») signifie qu’on remet quelque chose de précieux à quelqu’un, en se fiant à lui et en s’abandonnant ainsi à sa bienveillance et à sa bonne foi. Cette origine souligne les liens étroits qui existent entre la confiance, la foi, la fidélité, la confidence, le crédit et la croyance2. Cela étant, la confiance ne doit pas être absolue et aveugle et les autres n'ont pas à être toujours fiables et dignes de confiance.

Pour les personnes cérébrolésées, la confiance en quelqu’un peut prendre un caractère aléatoire et subjectif, car elles sont toujours plus ou moins assaillies par les doutes et le manque de confiance en soi pour prendre les décisions.

La confiance peut se définir aussi par une croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle d'une autre personne, qui fait que l'on est incapable d'imaginer de sa part tromperie, trahison ou incompétence.

Il est également possible de la définir comme « un certain niveau de probabilité subjective », ce qui devrait permettre à un individu de croire que l’autre accomplira ce qu’il attend de lui.

Le danger pour les personnes cérébrolésées qui ont plus ou moins des problèmes de cohérence exécutive est que le fait de faire confiance à une personne implique toujours une certaine forme de dépendance à l’égard des compétences, de la bonne volonté et de l’honnêteté de cette personne.

La subjectivité dans la confiance en quelqu’un de la personne cérébrolésée peut la conduire de manière positive à faire confiance en une personne honnête et sincère qui la connait et la comprend bien et pourra ainsi l’aider à résoudre certain problème, mais aussi la conduire de manière négative à faire confiance en une personne qui orientera vers ses propres intérêts la confiance qu’on lui a donné.

Pour les personnes cérébrolésées, la confiance en quelque chose pourra poser des problèmes plus ou moins grave et même parfois dangereux en fonction de l’importance des troubles du discernement et du caractère plus ou moins entreprenant et désinhibé qu’elle exprimera.


Définition du Larousse de « avoir confiance en soi » : être assuré de ses possibilités.

Les personnes cérébrolésées seront souvent plus ou moins envahies par des  doutes sur leurs possibilités, alors comment, dans les cas où les doutes sont récurent, prendre de l’assurance et avoir confiance en soi pour agir.

Avoir confiance en soi, c’est se sentir capable d’agir en connaissance de cause, de ne pas douter de ses capacités et ce qui est paradoxal chez les personnes cérébrolésées c’est que malgré les doutes qui les envahissent sur leur potentiel, elles peuvent agir dans certaines circonstances de manière incohérente avec une forme de confiance en elle qui semble plus ou moins inébranlable ou un manque de confiance qui ne sera absolument pas justifié.

Cette forme de confiance en soi exagérée ou d’un manque injustifié dans certaines circonstances est probablement liée à l’anosognosie (non conscience de ses troubles) qui masque les difficultés  et entraine la personne cérébrolésée dans une assurance hors de contrôle ou dans des hésitations inappropriées.

La confiance en soi est à l’image générale des déficiences cognitives et des troubles du comportement induit ou la personne cérébrolésée est toujours plus dans l’excès que dans la nuance relative et l’on constatera souvent une confiance en soi plus ou moins excessive qui alternera avec un plus ou moins grand repli sur soi par manque de confiance.

L’excès de confiance en soi inadapté pourra avoir de plus ou moins lourde conséquence dans les actions des personnes cérébrolésées.

La personne cérébrolésée pourra par excès de confiance se retrouver plus ou moins dans une situation d’échec qui entrainera un sentiment d’impuissance voire d’infériorité.

L’excès de confiance en soi pourra entraîner la personne cérébrolésée dans des comportements velléitaires comme entreprendre des actions sans les mener au bout ou projeter des actes de manière répétitive sans les réaliser.

Le manque de confiance en soi influera sur la cohérence et l’adaptation des décisions des personnes cérébrolésées.

Les cas les plus fréquents sont quand même une perte de confiance en soi plus ou moins importante selon le sujet et le contexte écologique.

Le manque de confiance en soi entrainera une latence décisionnelle chez les personnes cérébrolésées. Il sera la source d’inertie et d’hésitation dans les prises de décision qui pourront conduire à l’inaction.


Faire confiance est un domaine où la personne cérébrolésée sera en plus ou moins grande difficulté pour l’accorder à bon escient, car elle sera en fonction de ses déficiences cognitives qui l’amèneront le plus souvent à être attiré par le miroir aux alouettes.

La confiance en soi est plus ou moins paradoxale chez les personnes cérébrolésées, car elle n’est pas toujours adaptée aux circonstances qui la nécessitent, elle se conjugue souvent avec des velléités et des persévérations.