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Les connexions
neuronales compensatoires. |
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Le cerveau possède fonctionnellement une très grande capacité d’adaptation aux évolutions de son environnement. C’est son aptitude plastique que l’on nomme plasticité cérébrale ou neuronale qui en fait le maître d’ouvrage de mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier grâce à l’expérience et selon les conditions écologiques. La plasticité cérébrale est responsable des mécanismes de l’apprentissage et de la mémorisation et donc de l’adaptation permanente. |
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La plasticité cérébrale permet de compenser autant les connexions que l’organisation des connexions et il est acquis dans les connaissances actuelles qu’il y a des compensations localisées aux endroits qui ont subi des lésions cérébrales, il est également acquis qu’il y a une réorganisation de réappropriation plus ou moins large de l’organisation adaptative du cerveau. La plasticité cérébrale permet donc au cerveau de compenser plus ou moins en fonction de leurs gravités, les lésions cérébrales par une réorganisation neuronale compensatoire. Le fonctionnement plastique du cerveau ne se limite pas à la compensation des lésions neuronales, il permet aussi d’organiser et de réorganiser toutes les connexions qui servent à développer des stratégies et des choix adaptés et pragmatiques, d’exécuter des tâches dans la cohérence, de gérer ses sentiments, ses humeurs et son stress, de se projeter dans le temps en anticipant et en résumé tout ce qui concerne le fonctionnement intellectuel et routinier humain. Les émotions ont un rôle essentiel dans le fonctionnement de la plasticité cérébrale, car elles conditionnent la qualité et la cohérence adaptative de l’ensemble des connexions neuronales. Dans les conditions écologiques de la vie sociale, la plasticité cérébrale, qui est le moteur essentiel de la réorganisation neuronale, sera plus ou moins perturbée dans son fonctionnement adaptatif par les situations émotionnelles que vivra la personne cérébrolésée. La réorganisation neuronale compensatoire sera plus ou moins efficace selon les conditions écologiques environnementale et émotionnelle. On constate chez les personnes cérébrolésées un plus ou moins important ralentissement de l’organisation mentale qui est en lien avec la diminution de la confiance et un affaiblissement de la motivation. Les atermoiements, hésitations, tergiversations sont des comportements qui sont peu favorables à la cohérence exécutive et dans ces situations, la plasticité cérébrale manque d’efficacité pour établir des connexions neuronales compensatoires. |
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On n’observe les conséquences des déficiences cognitives à partir des actions conscientes, mais l’on ne peut pas déterminer l’action du subconscient dans les actes courants qu’indirectement et de manière plus ou moins subjective. Il sera donc très difficile d’estimer l’importance de la réorganisation neuronale compensatoire dans les processus innés et acquis du subconscient et par voie de conséquence de mesurer et de quantifier et donc d’apprécier objectivement le rôle joué par la plasticité cérébrale. Les personnes cérébrolésées souffrent d’une plus ou moins grande désorganisation des processus innés et acquit du subconscient ce qui rend une réorganisation neuronale compensatoire adaptée plus ou moins aléatoire. |
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