Fev2017 auteur : danielvidal9@hotmail.com

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La valorisation, la dévalorisation, la considération, déconsidérer, le respect.
La valorisation, la considération et le respect sont des types d’attitudes qui doivent avoir
une concordance positive dans la relation avec la personne cérébrolésée.


Définition du Larousse de « valorisation » : action de donner de la valeur, plus de valeur à.

Définition retenue du Larousse de « dévaloriser » : diminuer la valeur, le prestige de quelqu’un, déprécier.

Définition retenue du Larousse de « considération » : Estime, égard que l’on accorde à quelqu’un.

Définition du Larousse de « déconsidérer » : faire perdre la considération, l’estime ; discréditer. Se déconsidérer : agir de tel façon qu’on perd l’estime dont on était l’objet.

Définition du Larousse de « respect » : sentiment qui porte à traiter quelqu’un avec de grands égards, à ne pas porter atteinte.


La valorisation est une motivation importante pour l’individu lambda, mais elle revêt un aspect crucial dans les rapports avec les personnes cérébrolésées qui du fait des déficiences cognitives ont plus ou moins le sentiment qui reflète plus ou moins une réalité, d’être traité et considéré comme un inconséquent ou un incapable dans de nombreuses situations de la vie sociale.

Les sentiments de dévalorisation développés par les personnes cérébrolésées ne sont pas des vues de l’esprit, mais bien le reflet d’une réalité vécue douloureusement, car sans s’en rendre compte, les proches mettent toujours plus ou moins brutalement l’accent sur des comportements qui bien qu’inacceptable en apparence n’en sont pas moins le résultat de déficiences d’ordre cognitif.

Dans le cas de l’autisme des essaies sont menés sur une approche comportementale basée sur la récompense* et je pense que l’on pourrait à partir d’une approche différente, mais plus en adéquation avec les déficiences cognitives, valoriser les comportements sociaux adaptés, même minimes ou à tout le moins ne pas systématiquement dévaloriser subjectivement les comportements inadaptés et donc les relativiser objectivement.

La dévalorisation engendre des souffrances beaucoup plus grandes
que le manque de valorisation chez les personnes cérébrolésées.

La considération pourra être un puissant moteur qui aidera la personne cérébrolésée à surmonter des obstacles qui se dressent sur sa route et qu’elle franchit difficilement en raison de ses déficiences cognitives qui entraînent des troubles fréquents de l’adaptation.

La déconsidération est un ressenti fréquent chez les personnes cérébrolésées, mais elle n’est pas toujours fondé, car les tendances à accentuer des faits mineurs d’une manière plus ou moins paranoïaque est assez courantes dans les comportements liés aux déficiences cognitives.

La déconsidération ressentie par les personnes cérébrolésées est souvent due au fait que les proches ou les accompagnants anticipent les comportements prévisibles de manière négative.

Les comportements incompris ou insupportable des personnes cérébrolésées entrainent chez les interlocuteurs ou des contradicteurs des sentiments d’irritation, de déconsidération pouvant aller dans certains cas jusqu’au mépris.

Le manque de considération n’est pas une vue de l’esprit,
mais une réalité fréquente dans la vie sociale des personnes cérébrolésées.

Le respect sera l’antidote de la dévalorisation et de la déconsidération, car il permettra de compenser le manque de tolérance qui pourra survenir à l’égard des comportements qui insupporte des protagonistes ou des interlocuteurs.

Le respect doit être sincère pour être productif d’une bonne relation, car les personnes cérébrolésées développent une sensibilité exacerbée à cet égard.

Le respect est un comportement naturel qui exclut l’autoritarisme et doit donc être donné avec bienveillance et sans arrière-pensée.

Le respect n’est pas unilatéral et la personne cérébrolésée doit également en faire preuve d’autant qu’elle le revendique souvent dans la relation à son égard.

Le respect sera une notion fondamentale à prendre en compte
pour une relation apaisée dans la vie sociale et familiale de la personne cérébrolésée.


* Une approche comportementale basée sur la récompense est à mon sens une approche Pavlovienne.