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Traumatisme crânien, Accident Vasculaire Cérébral, Anoxie cérébrale, tumeur cérébrale etc. |
L'allocentrisme et l'appropriation seront
les fondements de l'accompagnement dans la vie sociale et familiale des
personnes ayant des lésions cérébrales acquises Une approche basée sur la bienveillance,
la confiance et l'appropriation sera nécessaire pour ne pas heurter et pouvoir respecter
et stimuler les modes de résilience de la plasticité cérébrale. |
Des fenêtres contextuelles (pop-up) contenant des définitions et des explications s’ouvriront en cliquant sur les mots et expressions en gras. |
L’expression « plus ou moins » qui sera couramment
employée aura pour but de rappeler en permanence que les troubles cognitifs et
du comportement ne sont pas constants et permanents. |
Avant-propos. |
Mon propos est de traiter un sujet sur
l’accompagnement dans la vie sociale et familiale des personnes
souffrant des conséquences de lésions cérébrales acquises occasionnant des troubles cognitifs
et des troubles du comportement,
sujet qui concernera exclusivement des personnes
communicantes à minima,
c’est-à-dire ayant une interaction sociale suffisamment réactive pour qu’un
échange puisse s’établir quand bien même la personne souffrirait de graves troubles phasiques
ou gnosiques. L’appropriation par la personne cérébrolésée pourra connaître des limites liées aux déficiences cognitives comme l’anosognosie ainsi qu’aux troubles émotionnels et du comportement. La personne cérébrolésée pourra dans certains cas s’approprier des situations ou des évènements dont elle est actrice, mais pas auteure. J’apporterai des éclaircissements sur cet aspect de l’appropriation dans les pages qui vont suivre. Pour terminer cet avant-propos, j’affirmerai qu’il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, c’est-à-dire que pour être comprise et efficace, la relation avec la personne cérébrolésée doit être simple, sans la compliquer par trop de considérations d’ordre trop psychologique, philosophique et aussi morale qui n’apporteront que la confusion dans les rapports sociaux. |
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Je pense qu’il faut modestement s’attacher à des conditions d’accompagnement qui privilégie le bien-être social et familial en tenant compte des connaissances actuelles sur les possibilités de retour à une vie normale sans séquelles pour les personnes ayant des troubles cognitifs et du comportement que l’on peut qualifier d’important. La question de la nécessité d’un accompagnement social spécifique à destination des personnes ayant subi des lésions cérébrales acquises entrainant des séquelles d'ordre cognitif et des troubles du comportement est généralement admise. La question de la nécessité d’améliorer l’accompagnement social des personnes cérébrolésées souffrant de désordres cognitifs et de troubles du comportement est également généralement admise. La question de la nécessité de réduire les souffrances psychiques parfois intolérables des personnes cérébrolésées est admise sans restriction, mais souvent sans solution efficace hormis les traitements médicamenteux.. La question de la nécessité d’aider les proches et les accompagnants à trouver un consensus social acceptable est bien entendu toujours admise. Les moyens ou les méthodes que l’on utilise actuellement dans l’accompagnement social des personnes cérébrolésées ne sont pas toujours bien adaptés à la meilleure récupération possible ou à tout le moins à la meilleure vie sociale possible pour ces personnes ? Il n'est peut-être pas possible, au stade des connaissances actuelles, de réduire voir de gommer les séquelles cognitives graves après qu'il se soit écoulé un certain temps depuis l'origine des lésions cérébrales, mais je suis persuadé qu'en agissant à partir de principes appropriatifs et allocentristes, il est possible d'améliorer les relations sociales en réduisant les troubles du comportement. L’appropriation se fonde sur la connaissance qui permettra à la plasticité cérébrale de jouer pleinement son rôle, mais je reviendrai plus en détail sur cet aspect primordial de l'hypothétique récupération cognitive dans les chapitres qui suivront. L'appropriation se fonde également sur la connaissance acquise par les proches et les accompagnants qui leur permettront d'évacuer une focalisation subjective et de la transformer en une démarche allocentriste objective. La considération
objective des troubles cognitifs et du comportement en fonction de la
personnalité antérieure ouvrira la porte d'une connaissance objective pour les
proches et les accompagnants. |
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Quelques généralités de présentation sur
l’utilité d’une approche d’accompagnement basée sur l’appropriation et l'allocentrisme. |
Cette approche d'accompagnement basée sur l'appropriation est destinée à aider les proches et les accompagnants des personnes cérébrolésées à adapter leurs comportements sociaux et familiaux aux déficiences cognitives et notamment aux troubles émotionnels et du comportement et à l'anosognosie. Cette approche d'accompagnement basée sur l'appropriation est aussi destinée à aider les personnes cérébrolésées à trouver les moyens de s'approprier leurs déficiences cognitives quand cela est plus ou moins possible pour les amener progressivement vers un travail personnel de compensation qui améliorera leur bienêtre existentiel. L'approche d'un accompagnement basée sur l'appropriation s’adressera également aux intervenants professionnels médicaux et paramédicaux qui devront adopter des principes appropriatifs dans les modes de communication et dans les attitudes vis-à-vis des personnes cérébrolésées. Parmi les personnes cérébrolésées, les deux plus forts contingents sont constitués des victimes d’un T.C. (Traumatisme crânien) et des victimes d’un A.V.C. (Accident Vasculaire Cérébral). C’est vis-à-vis de ces deux contingents que la méthode appropriative aura un intérêt majeur, mais elle sera tout de même efficace pour toutes les lésions cérébrales acquises qui entrainent des déficiences cognitives et des troubles émotionnels et du comportement induit. Un accompagnement basé sur l'appropriation pourra également être efficace dans les cas de troubles psychologiques entrainant des désordres cognitifs qui seraient source de troubles émotionnels et du comportement. Un accompagnement basé sur l'appropriation ne prétend à aucune visée thérapeutique et ne propose donc aucun soin médical ni paramédical, mais propose seulement des principes appropriatifs pouvant apporter de l’aide et des solutions pour un accompagnement social adapté ayant pour but la meilleure réintégration possible de la personne cérébrolésée dans le tissu social et familial. L'approche d'un accompagnement basée sur l'appropriation n’est pas non plus une thérapie, comme les thérapies cognitives comportementales, mais un ensemble de principes qui s’appliquent dans les modes de communication et les attitudes. Les différents aspects de l’accompagnement social des personnes cérébrolésées seront traités dans les chapitres ci-dessous, mais il ne faudra jamais perdre de vue que des liens permanents fonctionnels existent entre les différents processus de compensation des lésions cérébrales acquises. L'approche appropriative est un ensemble de principes qui ne s'appliquent pas mécaniquement. Elle ne peut pas être résumée et synthétisée hormis quelques principes fondamentaux de communication. Elle doit permettre sans subjectivité de conjuguer la personnalité antérieure avec les séquelles cognitives dans un contexte écologique pour induire la meilleure adaptation sociale et familiale possible. |
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A - Présentation générale de l'appropriation dans l'accompagnement social. |
Ce chapitre apporte des explications sur des principes
appropriatifs ayant pour but d'améliorer l'accompagnement social et le cadre
familial des personnes cérébrolésées (et plus particulièrement pour celles
qui ont subi un traumatisme crânien). La gravité et la nature des lésions cérébrales ainsi que leurs conséquences imposeront des adaptations de l'accompagnement social et du cadre familial, mais ces adaptations resteront toujours basées sur des principes appropriés aux troubles émotionnels et du comportement et à l'anosognosie afin que la personne cérébrolésée puisse trouver en elle les ressources nécessaires pour améliorer sa récupération, sa réadaptation afin de prendre les bons chemins de la compensation de ses déficiences cognitives. La plasticité cérébrale qui a la capacité de compenser les lésions
cérébrales en créant de nouvelles connexions sera beaucoup mieux
stimulée si les proches, les intervenants et les accompagnants adoptent
pour l’accompagnement social une méthodologie appropriative personnalisée. La personne cérébrolésée rencontre, du fait de ses troubles, de plus
ou moins grandes difficultés d'adaptation à son environnement social dans
les modes de communication issus des codes sociaux habituels. La connaissance étant indispensable pour
combattre les conséquences de son handicap cognitif la
personne cérébrolésée doit connaitre la nature de ses déficiences cognitives et
de ses troubles pour trouver en elle des ressources pour plus ou moins les
corriger, de plus ou moins les atténuer. La personne cérébrolésée rencontre de plus ou moins grandes difficultés
de contrôle émotionnel en fonction de la gravité des troubles cognitifs
qu’elle subit et des domaines où doit s’exercer ce contrôle. L’appropriation par la personne cérébrolésée de ses déficiences cognitives sera donc liée à la connaissance objective de ses séquelles ainsi qu’au contrôle émotionnel et donc à une réelle prise de conscience de ses difficultés exécutives en dépit du frein que constitue l’anosognosie. Ces éléments étant énoncé il sera nécessaire d’aborder les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir ce qui sera fait dans les chapitres suivants. Le contexte écologique environnemental doit être adapté et donc approprié aux déficiences cognitives et aux troubles du comportement de la personne cérébrolésée; c’est pourquoi l’attitude des proches des accompagnants et des intervenants doit respecter des principes appropriatifs pour arriver à trouver des modes de communication adaptés et apaisés. Rappel important : L'application des principes
appropriatifs n'est pas une thérapie pour soigner les déficiences cognitives
occasionnées par des lésions cérébrales acquises. |
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B - L'approche appropriative est basée sur des
principes fondamentaux. |
L'approche proposée est basée sur une démarche organisée rationnellement en fonction des troubles du comportement pour arriver à trouver des moyens d’adaptation pour les proches et de réadaptation contextuelle pour les personnes cérébrolésées. L'approche est appropriative parce qu’elle est basée sur l’appropriation et donc sur l’adaptation des attitudes et des modes de communication des proches et des intervenants, mais également sur le fait que la personne cérébrolésée doit pouvoir s’approprier ses déficiences et ses troubles pour trouver les moyens de les compenser. Les principes appropriatifs seront en fait des règles générales
théoriques qui guideront la conduite des proches et des accompagnants. Ils
devront permettre à la personne cérébrolésée de s’approprier ses
déficiences dans un contexte environnemental favorable. |
I - Pourquoi proposer une approche basée sur des principes appropriatifs ? La nouvelle place de la personne cérébrolésée lors du retour dans la vie
sociale et familiale n’est pas évidente et il faut qu’elle puisse se trouver
dans une situation écologique valorisante et stimulante en se sentant comprise
et appréciée. Le fonctionnement intime du cerveau n’est pas accessible aux tiers, mais
il subit des influences environnementales d’ordre émotionnel. La personne cérébrolésée doit pouvoir s’approprier ses déficiences cognitives selon des principes appropriatifs afin de les comprendre et de les combattre pour essayer de les compenser en les acceptant ou les éliminer plus ou moins. L'approche appropriative est basée sur un accompagnement social individuel ciblé sur les déficiences cognitives et en tenant compte de la personnalité du blessé dans son environnement avec la participation active des proches qui doivent pouvoir s’adapter à une nouvelle forme de communication. L’accompagnement social actuellement proposé par les services spécialisés n’est pas suffisamment adapté aux déficiences cognitives et doit être modifié dans son approche globale sous l’angle appropriatif. Le rôle des services d’accompagnement spécifique n’est pas satisfaisant dans son approche psychologique ordinaire souvent inappropriée et l’information ainsi que l’aide apportée aux proches est trop basée sur le conflit des souffrances et pas assez sur l’adaptation qui ouvre les portes de l’appropriation. L’accent n’est jamais suffisamment mis dans la prise en charge sur des modes de communication adaptés spécifiquement à la personne cérébrolésée qui tiennent compte en permanence de ses déficiences cognitives et de l’anosognosie qu’elle subit altérant sa capacité à respecter les codes sociaux de communication et de dialogue habituel. Les proches décrivent souvent les troubles du comportement de la personne
cérébrolésée comme des évènements surprenants, incompréhensibles et
incohérents. L'approche appropriative est la seule solution intégrant des
principes qui permettra à la personne cérébrolésée de trouver en elle les
moyens de compenser le meilleur contexte relativement possible ses déficiences cognitives. L’anosognosie qui constitue un obstacle majeur dans la communication avec la personne cérébrolésée pourrait être considérée comme du déni et donner une fausse vision des troubles du comportement. Les principes appropriatifs de la méthode s’attacheront à cibler quand il s’agit d’une vraie méconnaissance ou d’un simple refus. Le cadre familial et l’accompagnement social devront développer une communication et des attitudes selon des principes appropriatifs dans un contexte écologique environnemental adapté pour permettre à la personne cérébrolésée de s’approprier ses séquelles cognitives pour trouver en elle les moyens de compensation. L'approche appropriative est une démarche allocentrique qui doit permettre d'établir des modes de communication qui stimuleront la personne cérébrolésée sans la heurter, dans le respect de ses souffrances dans un cadre valorisant et motivant. |
II - Quand et pour qui est destiné approche basée sur des principes appropriatifs ? Retour au sommaire Il est important de bien cerner à quel moment de la vie du blessé une communication minimum est possible et surtout à qui est destiné l’approche appropriative en fonction de l’état de gravité qui déterminera les possibilités d’interactions sociales. 1 - Quand peut-on appliquer une approche basée sur des principes appropriatifs ? La réponse pourrait être quand la personne cérébrolésée en a réellement besoin, mais cela entraine une autre question « quand en a-t-elle réellement besoin ?». Une approche basée sur des principes appropriatifs pourra s'appliquer dès la phase d'éveil à l'hôpital, car il sera impératif que la personne cérébrolésée puisse être rassurée sur ce qui lui arrive afin de ne pas laisser s’installer des doutes et des souffrances qui deviendront récurrentes. L’aide à l’appropriation devra être mise en place progressivement au cours de la période d’hospitalisation à partir des principes appropriatifs tel que l’emploi du mode interrogatif dans la communication. L’accompagnement social pourra chevaucher la période d’hospitalisation pour préparer le retour à la vie sociale. Il faudra également aider les proches à mieux comprendre les conséquences des déficiences préalablement au retour à la vie sociale et familiale. La personne cérébrolésée a réellement besoin que les modes de communication et les attitudes appliquent des principes appropriatifs à tous les stades du parcours depuis l’hospitalisation jusqu’au retour à la vie sociale et familiale. Les besoins seront totalement différents et évolutifs en fonction du stade du parcours de réadaptation de la personne cérébrolésée. L’application des principes appropriatifs sera permanente dans les modes de communication, quel que soit le stade du parcours de la personne cérébrolésée. 2 - Pour qui et donc à qui s'adressent une approche basée sur des principes appropriatifs ? Si on peut considérer que l’essentiel des principes qui permettent l'appropriation est destiné à des personnes cérébrolésées qui doivent bénéficier d’un accompagnement social donc à celles que l’on classe dans les cas de graves à modérés, on pourra considérer également que les principes de l’approche appropriative s’adressent à toutes les personnes cérébrolésées qui subissent les conséquences de déficiences cognitives si minimes qu’elles puissent être. Les principes qui permettent l'appropriation s’adressent donc principalement à des personnes qui ont subi des lésions cérébrales (traumatisme crânien, AVC, anoxie, etc.) entrainant des déficiences cognitives qui génèrent des troubles du comportement. Elle pourra également être utile pour aider ou accompagner des personnes qui ont subi un traumatisme psychologique ayant entrainé des désordres cognitifs. L’application des principes appropriatifs se fera en fonction des déficiences cognitives de la personne cérébrolésée et de la capacité des proches et des accompagnants à s’adapter aux modes de communication spécifiques. L’application d’une approche appropriative est indispensable dans la communication quand la personne cérébrolésée doit bénéficier d’un accompagnement social, mais elle restera importante dans la communication et les attitudes vis-à-vis des personnes cérébrolésées pour lesquelles on estimera à tort ou à raison qu’elles ne doivent pas bénéficier d’un accompagnement social. L'appropriation sur un plan général est un ensemble de principes que
doivent respecter toutes les personnes proches dans leurs modes de
communication et d'adaptation aux troubles cognitifs et du comportement de la
personne cérébrolésé. |
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C - Comment appliquer les principes
d'une approche appropriative ? |
Il est nécessaire d’expliquer que nos modes conventionnel de communication
sont inadaptés la plupart du temps aux séquelles cognitives et
surtout aux troubles du comportement, car ils puisent dans des consensus
sociaux empreints d’une rationalité plus ou moins inaccessible aux personnes cérébrolésées. |
Il faut rappeler ici que l'approche appropriative n'a aucune visée ni ambition thérapeutique et ne prétend qu'à apporter une aide à la personne cérébrolésée, aux proches, aux accompagnants, voire aux intervenants. Cette aide est ciblée uniquement sur les déficiences cognitives entrainant des troubles émotionnels et du comportement. L'approche appropriative s'adresse donc aux personnes souffrant de déficiences cognitives acquises, d'origine traumatique ou autre, mais rien que les difficultés cognitives, mais toutes les difficultés cognitives acquises. L'approche appropriative établit dans ses principes qu'il n'y a pas de rééducation cognitive possible, car la rééducation implique le respect de consignes strictes alors que la récupération cognitive est liée à la capacité de résilience de la plasticité cérébrale qui ne fait que réadapter des connexions défaillantes à partir de potentialités cognitives acquises qui ne se rééduquent pas, mais se reconstruisent selon des données cognitives personnelles et individuelles de réappropriation. La terminologie de fonctions cognitives ne reflète pas suffisamment la complexité des connexions neuronale et leurs processus plastiques de compensation et d ‘adaptation c’est pourquoi dans le cadre d’une approche appropriative il serait à mon avis plus judicieux d’employer l’expression « processus cognitif ». Le lien vers fonctions cognitives ou processus cognitif donnera plus d’explications sur ce postulat. La compensation des désordres cognitifs s’effectue à partir de la capacité du cerveau à établir des connexions neuronales compensatoires, cette capacité est issue de ce que l’on nomme la plasticité cérébrale ou plasticité neuronale. L'approche appropriative tient compte du principe que la plasticité cérébrale est conditionnée émotionnellement pour effectuer une organisation neuronale automatique préalablement au raisonnement. Nous n’avons donc qu’une influence indirecte ou subliminale sur la réorganisation primaire des circuits neuronaux par la plasticité cérébrale et cette influence s’appuie sur les conditions psychologiques environnementales dans lesquelles se trouve la personne cérébrolésée. Toutes les actions menées tant par la personne cérébrolésée que par les proches et les intervenants doivent aller de concert et donc jouer harmoniquement la même partition où tout le monde joue la même mélodie sur le même tempo. Les différentes pages de ce site développeront
les concepts et principes de l'approche appropriative préconisée. |
II - La personne cérébrolésée doit pouvoir s'approprier ses déficiences cognitives. Retour au sommaire L’appropriation de ses déficiences cognitives par la personne cérébrolésée n’est pas une gageüre, mais elle reste hypothétique et l'on ne connait pas au stade des connaissances actuelles de solution pour une guérison totale des lésions cérébrales. Une approche méthodologique apportera une solution adaptative plus ou moins importante en fonction de la gravité et de la nature des séquelles cognitives ainsi que de l’importance et de la nature des troubles du comportement, mais également de la capacité de résilience et du potentiel cognitif inné et acquis. Les principes qui doivent permettre à la personne cérébrolésée de s’approprier plus ou moins ses déficiences cognitives pour trouver les modes de compensation seront les principes appropriatifs qui régiront les modes de communication et les attitudes qui s’établiront et permettront d’établir un contact de confiance qui ouvrira la porte à une aide appropriée pour le contrôle des émotions et cela permettra donc d’atténuer les effets néfastes des troubles du comportement dans les relations de la vie sociale et familiale. L’appropriation par la personne cérébrolésée de ses déficiences cognitives sera liée à la connaissance objective de ses séquelles ainsi qu’au contrôle émotionnel et donc à une réelle prise de conscience de ses difficultés exécutives en dépit des freins que constituent l’anosognosie et les troubles du comportement. La cohérence des attitudes et l’adaptation des modes de communication des proches, des accompagnants et des intervenants seront primordiales face à une personne qui en raison de déficiences cognitives rencontre des difficultés exécutives et développe des troubles du comportement. La compréhension du handicap cognitif selon les principes d'une approche appropriative, le décodage objectif des troubles du comportement de la personne cérébrolésée ainsi que la pratique de modes de communication et d’attitudes adaptées dans un environnement social, familial, psychologique et émotionnel également adapté seront les chemins que devront prendre les proches, les accompagnants et les intervenants pour accompagner au mieux la personne cérébrolésée. Ces éléments étant énoncé je vais maintenant aborder les
moyens à mettre en œuvre pour y parvenir dans les différentes pages suivantes
de ce site. |
III - Comment coordonner les principes d'une approche appropriative ? Retour au sommaire Les principes appropriatifs s’articulent dans tous les domaines de la vie sociale et familiale qui peuvent permettre de stimuler la plasticité cérébrale dans le sens d’une réorganisation neuronale qui par voie de conséquence produira une amélioration de l’adaptation aux déficiences cognitives. L'approche appropriative a pour objectif d’améliorer les conditions psychologiques et environnementales dans lesquelles se trouve la personne cérébrolésée à partir de la réceptivité qu’elle est en capacité de déployer en tenant compte en permanence de la personnalité antérieure et du contexte écologique. L'approche appropriative a également pour objectif d’améliorer les conditions psychologiques et environnementales des proches en sortant de la subjectivité voir de la caricature dans l’appréhension des troubles cognitifs de la personne cérébrolésée et donc en entreprenant une démarche allocentriste. Les modes de communication et les attitudes des proches, des intervenants et des accompagnants devront être adaptés aux déficiences cognitives de la personne cérébrolésée et pourront l’être en appliquant un certain nombre de règles essentielles. Les actions à mener dans le cadre d'une approche appropriative sont le plus souvent très simple, mais il est nécessaire de procéder à un découpage en plusieurs chapitres ou pages pour pouvoir les expliquer, car ce qui est compliqué c’est note mode d’existence. Nous vivons donc dans un monde complexe que la personne cérébrolésée simplifie plus ou moins arbitrairement pour pouvoir s’y adapter. La compréhension objective et positive du handicap cognitif et des troubles du comportement est étroitement liée aux modes de communication et aux attitudes de tous ainsi qu’à l’environnement écologique, émotionnel et matériel. Pour obtenir une réponse ou plutôt des réponses à la question "comment appliquer les principes d'une approche appropriative ?" Il faudra vous plonger dans les différentes pages de ce site, car le sujet est vaste et ne peut pas être traité sommairement sans analyser toutes les ramifications qui en sont constitutives. Observation importante : En raison du stade actuel des connaissances sur
le fonctionnement du cerveau humain, je suis dubitatif et donc je m’interroge
sur les possibilités de guérison et peut-être aussi d’amélioration des
séquelles cognitives sévères. |
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D - La
compréhension du handicap cognitif selon des principes basés sur
l'appropriation et l’allocentrisme. |
La bonne compréhension sans subjectivité du handicap cognitif et des
troubles du comportement induit est indispensable pour accompagner la personne
cérébrolésée, mais elle sera très relative pour le blessé en fonctions de ses
séquelles. |
I - Principes de base d'une démarche allocentriste basée sur l'appropriation. Les principes de base d'une démarche allocentriste basée sur l'appropriation sont fondés sur la bonne connaissance du handicap cognitif tant par la personne cérébrolésée que par les proches, les accompagnants et les intervenants médicaux et paramédicaux. Il ne s'agit pas d'une démarche thérapeutique visant à la guérison, mais uniquement d'une démarche pouvant permettre d'améliorer les conditions de vie sociale de la personne cérébrolésée et de son entourage à partir d'une meilleure communication et de meilleures attitudes. La bonne connaissance du handicap cognitif qui les concerne pour les personnes cérébrolésées est peut-être une gageüre, voir une utopie, mais je pense qu'elle et la seule voie qui peut conduire à l'appropriation des séquelles et ouvrir ou simplement entrouvrir une porte vers la résilience. Les difficultés de compréhension, de cohérence et d’analyse de la personne cérébrolésée sont des obstacles majeurs dans la communication dont il faudra tenir compte en permanence et être en capacité de s'adapter vis-à-vis d'une personne qui souffre de plus ou moins grandes capacités d'adaptation. Il faut bannir la subjectivité et les caricatures dans la manière d’aborder et de décrire les troubles du comportement et plutôt essayer de les analyser le plus objectivement possible dans le contexte écologique ou ils se développent. Il faut également relativiser la souffrance provoquée pour l'entourage sans faire de comparaison avec celle subie par la personne cérébrolésée. Il ne s’agit pas d’un concours de souffrances ou l’on cherche à savoir qui est le plus affecté par les conséquences des séquelles cognitives et des troubles du comportement. Le contexte écologique actuel, mais aussi celui du passé ainsi que la personnalité antérieure de la personne cérébrolésée sont des éléments qu'il faut savoir analyser le plus objectivement possible, car ils conditionnent la manière d'aborder les relations sociales nouvelles. La compréhension du handicap cognitif selon des principes appropriatifs demande une démarche empreinte d’allocentrisme de la part des proches, des accompagnants et des intervenants professionnels. La personne cérébrolésée doit pouvoir dans un climat de
compréhension, de confiance et de valorisation accéder à la connaissance de son
handicap cognitif malgré l’anosognosie pour essayer de plus ou moins se
l’approprier et donc trouver en elle les moyens de compensation d'une relative résilience
et d’une relative adaptation. |
II - Pourquoi la compréhension du handicap cognitif est-elle indispensable ? Retour au sommaire La compréhension du handicap cognitif est indispensable afin de pouvoir
appliquer les meilleurs principes appropriatifs et allocentristes possible en
raison de l’incidence sociale et familiale due aux conséquences des déficiences
cognitives et aux troubles du comportement. Pour comprendre sur un plan général les conséquences sociales et familiales des déficiences cognitives et des troubles du comportement qui en découlent, il faut en connaitre les origines qui peuvent provenir concomitamment de la personnalité antérieure de la personne cérébrolésée, des difficultés d’adaptation et d’acceptation des troubles cognitifs de la personne cérébrolésée et des proches, du contexte écologique environnemental et des modes de communication. Il est nécessaire de préciser que les déficiences cognitives ont leur origine dans les lésions neuronales et qu’il n’est pas nécessaire de les décoder puis de les décrypter puisqu’elles peuvent être évaluées objectivement à partir des bilans neuropsychologiques alors que les troubles du comportement qui ont un caractère aléatoire ne s’évaluent que par des constats écologiques environnementaux successifs dans la vie sociale et familiale. La compréhension du handicap cognitif selon les principes appropriatifs s’effectuera correctement si on analyse le plus objectivement possible les situations perturbantes auxquelles on peut être confronté en reliant les troubles émotionnels et du comportement et leurs conséquences aux déficiences cognitives sans dramatisation et surtout sans vision caricaturale ni stigmatisation. La bonne connaissance des origines et des causes des
déficiences cognitives et des troubles du comportement induits ainsi que des
éventuels handicaps moteurs associés doivent permettre d’en appréhender les
causes et d’en mesurer les conséquences objectivement et sans à priori pour
adapter les comportements et les attitudes nécessaires à la
communication avec la personne cérébrolésée. |
III - Quand la compréhension du handicap cognitif est-elle indispensable ? Retour au sommaire Les troubles émotionnels et du comportement conséquences des déficiences cognitives n’apparaissent vraiment que lorsque la personne cérébrolésée retrouve une vie sociale, mais ils sont sous-jacents dès la phase de réveil. La compréhension du handicap cognitif est indispensable dès
qu’une communication même minime est possible avec la personne cérébrolésée. Il s’agira donc d’identifier en chaque circonstance l’origine et la cause des troubles émotionnels et du comportement pour pouvoir les interpréter en les décodant puis les décryptant, mais surtout en dédramatisant les situations. C’est à partir des situations vécues et d’une interprétation immédiate exempte de subjectivité que l’on pourra analyser et décoder puis décrypter les troubles émotionnels et du comportement et par voie de conséquence adapter ses modes de communication et ses attitudes. C’est donc dans son contexte immédiat que l’évènement comportemental et émotionnel devra être analysé en tenant compte des déficiences cognitives de la personne cérébrolésée qui ne pourra agir qu’en fonction des informations de cohérence qu’elle est en capacité de recevoir, d’analyser et de synthétiser en raison de ses souffrances émotionnelles et de l’anosognosie qu’elle subit. Il existe donc des troubles émotionnels et du comportement récurrent,
mais ils sont toujours la conséquence d’un ensemble de facteurs déclenchants
qu’il faut pouvoir identifier objectivement à partir des déficiences cognitives,
mais aussi des conséquences particulières du handicap neurologique et physique. |
IV - Comment comprendre le handicap cognitif et interpréter les troubles émotionnels et du comportement ? Retour au sommaire Il est nécessaire pour comprendre le handicap cognitif de pouvoir interpréter en les décodant puis les décryptant la violence et les souffrances générées chez la personne cérébrolésée par les déficiences cognitives telles que les troubles de la mémoire, de l’attention divisée, de la concentration, les aphasies, les agnosies, les apraxies, etc. Les personnes cérébrolésées reconnaissent seulement le défaut de mémoire par évidence et à un degré moindre les troubles de l’attention, les autres déficiences sont plus ou moins ignorées en fonction du niveau de handicap cognitif, mais aussi parce qu’elles induisent un sentiment d’infériorité. Les déficiences cognitives qui sont les éléments constituants du handicap cognitif seront les facteurs générateurs des troubles émotionnels et du comportement qui se conjugueront avec les conditions écologiques environnementales, mais seront toujours en relation avec les modes de communication et les attitudes des proches, des accompagnants et des intervenants. La compréhension des déficiences cognitives n’étant observable
et constatable que subjectivement par les proches et les accompagnants, il sera
nécessaire de faire appel à des intervenants professionnels spécialisés dans la
cérébrolésion pour les évaluer à partir notamment du bilan neuropsychologique. Pour interpréter et décoder puis décrypter le plus
correctement possible les troubles émotionnels et du comportement, il faut
établir dans l’instant des liens objectifs avec les déficiences cognitives et
savoir reconnaître les souffrances qu’elles peuvent générer en faisant
abstraction de ses propres réactions qui, malgré une certaine bonne volonté,
s’avèreront plutôt égocentrées et épidermiques. L’analyse que l’on pourra faire des difficultés cognitives et des troubles émotionnels et du comportement devra être faite en relation avec les déficiences cognitives, mais également avec la personnalité antérieure de la personne cérébrolésée dans son contexte social et familial précédant les lésions cérébrales. Le contexte écologique environnemental où se produisent les troubles émotionnels et du comportement est le premier élément de situation à prendre en compte avant d’établir les liens avec les déficiences cognitives. Il sera important pour les proches et les accompagnants d’envisager par anticipation les conséquences potentiellement déductibles des déficiences cognitives, mais toujours en relation avec le niveau de handicap depuis celui qu’on qualifie de léger jusqu’à celui qu’on qualifie de grave afin de résoudre préventivement, mais objectivement les difficultés et les problèmes que rencontre la personne cérébrolésée et qui n’étant pas résolus pourraient générer des troubles émotionnels et du comportement. Les modes de communication et les attitudes bien adaptés seront les moyens de gagner la confiance et de valoriser la personne cérébrolésée pour qu’elle puisse s’approprier l’aide apportée par les proches, les accompagnants et les intervenants pour résoudre ses difficultés et ses problèmes. Il ne faudra jamais se fonder aveuglément sur des troubles émotionnels et du comportement qui se répètent pour interpréter, décoder puis décrypter des situations, car ils peuvent être une reproduction identique due aux mécanismes de la plasticité cérébrale par lesquels le cerveau est capable de se modifier par l'expérience. En l’occurrence l’expérience reproduit des circuits neuronaux mémorisés, mais perturbés par des émotions récurrentes. Il y aura quand même toujours un lien entre les différentes situations de troubles émotionnels et du comportement, mais ils seront toujours conditionnés dans l’instant situationnel par le contexte écologique environnemental et les attitudes des proches, des accompagnants et des intervenants. Il faut savoir mesurer objectivement le niveau de cohérence
exécutive analytique et synthétique relatif des personnes cérébrolésées en
fonction des situations et des évènements qu’elle subit. L’action des processus
exécutifs est plus ou moins linéaire et brute de décoffrage en fonction
de l’intensité émotionnelle induite dans l’instant de l'évènement et toujours
en relation avec l’importance des déficiences cognitives qui induisent des
troubles émotionnels et du comportement. Les personnes cérébrolésées n’identifient peu ou pas et ne maitrisent
peu ou pas les troubles émotionnels et du comportement quand ils se produisent
en raison de l’anosognosie. La compréhension objective et empreinte d’allocentrisme par les
proches, les accompagnants et les intervenants, du handicap cognitif et des
troubles du comportement induits doit permettre d’aider la personne
cérébrolésée à s’approprier ses déficiences cognitives dans un cadre écologique
environnemental et émotionnel adapté ainsi qu’avec des modes de communication
et des attitudes également adaptées |
V - Il faut appréhender le handicap cognitif en fonction de l’âge et de la gravité des déficiences cognitives. Retour au sommaire Le handicap cognitif variera considérablement en fonction de l’âge de la personne cérébrolésée et de la gravité des lésions cérébrales et si ce constat parait évident il est en fait extrêmement complexe, car de nombreux autres facteurs pourront intervenir par exemple le contexte environnemental, familial et social sans oublier la personnalité antérieure. La compréhension du handicap cognitif devra donc prendre en considération l’âge de la personne cérébrolésée, mais en différenciant les enfants des adultes, car les conséquences des lésions cérébrales seront très différentes en fonction du degré d’acquisition et d’apprentissage et donc du niveau fonctionnel des processus cognitifs. L’âge, l’expérience acquise, le niveau culturel et condition écologique existentielle devront être prise en compte pour mettre en place un accompagnement basé sur l’appropriation. Une personne pourra avoir de graves lésions cérébrales et de légères déficiences cognitives et une autre des lésions modérées à légères lésions cérébrales et de graves déficiences cognitives. L’origine et la localisation des lésions cérébrales peuvent expliquer ces différences, mais aussi la capacité de résilience cognitive de la personne. Les troubles du comportement ne sont pas systématiquement le corolaire des lésions cérébrales, car la aussi l’âge, l’expérience acquise, le niveau culturel et les conditions écologiques existentielles auront une influence prépondérante. Pour appliquer les principes de la méthode appropriative, il
sera nécessaire d’identifier les déficiences cognitives qui auront été évaluées
ainsi que les troubles du comportement constatés en tenant compte du contexte
social et familial et de la personnalité antérieure. |
VI - La compréhension du handicap cognitif est fondamentale pour l’appropriation et l’allocentrisme. Retour au sommaire La compréhension du handicap cognitif constitué des déficiences cognitives générant des troubles émotionnels et du comportement est la base sur laquelle s’appuient les principes appropriatifs et la démarche allocentriste. Le handicap cognitif et ses conséquences doivent pouvoir être interprétés, décodés puis décryptés afin d’apporter à la personne cérébrolésée la meilleure connaissance possible et objective de ses troubles et de la part des proches et des accompagnants pouvoir mettre en place un accompagnement social et familial approprié et maitrisé dans un climat de confiance et de valorisation. Il sera donc très important d’avoir des attitudes empreintes d’allocentrisme le plus objectif possible, sans caricatures ni stigmatisations des troubles émotionnels et du comportement et de leurs conséquences sur les processus exécutifs. Je vais
aborder dans les chapitres suivant les modes d’une communication adaptée qui
sont essentielle et fondamentale dans la communication. |
|
E - Les
modes de communication et les attitudes des proches, des accompagnants et des
intervenants. |
La communication est selon la définition du dictionnaire Larousse une
action, un fait qui permet d’établir une relation avec autrui, de transmettre
quelque chose à quelqu’un. |
I - Introduction aux principes d’une communication adaptée aux séquelles cognitives. Les modes de communication que nous aborderons dans le cadre des principes appropriatifs seront ceux qui concernent l’accompagnement social et familial. Une communication et des attitudes adaptées basées sur des principes appropriatifs et allocentristes sont les fondements d’une aide adaptée et donc d’un accompagnement social et familial qui produira des effets positifs. En raison des conséquences des déficiences cognitives, plusieurs questions se posent dans les modes de communication avec les personnes cérébrolésées : 1. Pourquoi les codes sociaux sont-ils des obstacles majeurs et difficiles à évacuer ? 2. Comment les perceptions liées à la communication sont-elles perturbées, voire altérées ? 3. Quel est le rôle des émotions et par voie de conséquence des souffrances induites ? 4. Pourquoi les attitudes sont-elles des palliatifs essentiels de la communication qu’il ne faut pas négliger ? 5. Quels sont les modes de transmission des informations qu’il est nécessaire d’appliquer ? 6. Comment établir une relation adaptée et équilibrée sans frustrations ni humiliations ? Avant d’étudier et d’analyser les
six questions posées ci-dessus, il sera nécessaire et indispensable de
considérer le rôle essentiel joué par la plasticité cérébrale dans la
communication, car elle est le lien qui unit et coordonne les informations
reçues pour générer des questions ou des réponses adaptées et cohérentes. |
II - Le rôle de la plasticité cérébrale et de l’organisation neuronale dans la communication. Retour au sommaire 1. Définition de Wikipédia de la plasticité neuronale ou la plasticité cérébrale. La plasticité neuronale ou la plasticité cérébrale sont des termes qui décrivent les mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier par l'expérience. Le cerveau est ainsi qualifié de "plastique" ou de "malléable". Ce phénomène intervient durant le développement embryonnaire, l'enfance, la vie adulte et les conditions pathologiques (lésions et maladies). Il est responsable de la diversité de l'organisation fine du cerveau parmi les individus (l'organisation générale étant, elle, régie par le bagage génétique de l'espèce) et des mécanismes de l'apprentissage et de la mémorisation chez l'enfant et l'adulte. 2. La plasticité cérébrale et l’organisation neuronale dans la communication. - Les mécanismes de modelage et de remodelage de la plasticité
cérébrale permettent la construction et la reconstruction des processus
de stockage et de retour d’informations qui sont nécessaires à la
communication. 3. L’incidence des déficiences cognitives sur la plasticité cérébrale et dans la communication. - Hormis les cas de très graves lésions, la capacité du cerveau à
remodeler les branchements entre ses neurones (plasticité cérébrale) est le
fondement d’une récupération plus ou moins importante des déficiences
cognitives chez les personnes cérébrolésées, mais elle ne peut s’exercer positivement
que dans un contexte écologique environnemental et émotionnel favorable, car
bien adapté. |
III - Les réponses aux
questions qui se posent sur les modes de communication. Retour au sommaire |
1. Pourquoi les codes sociaux sont-ils des obstacles majeurs et difficiles à évacuer ? - Les codes sociaux sont des systèmes de signes, de pratiques, de
formulations linguistiques et de combinaisons sémantiques qui régissent le
fonctionnement des relations interpersonnelles au sein de groupes humains plus
ou moins importants. |
2. Comment les perceptions liées à la communication sont-elles perturbées voire altérées ? Retour au sommaire - Les perceptions à partir des sens sont les capteurs d’informations
nécessaires à la plasticité cérébrale pour coordonner la communication. |
3. Quel est le rôle des émotions et par voie de conséquence des souffrances induites ? Retour au sommaire - Les émotions jouent un rôle très important dans la communication en
général et deviennent plus ou moins destructrices de la cohérence chez les
personnes cérébrolésées en raison des souffrances induites par les
déficiences cognitives. |
4. Pourquoi les attitudes sont-elles des palliatifs essentiels de la communication qu’il ne faut pas négliger ? Retour au sommaire - Les attitudes pourront être des palliatifs de compensation
qu’utilisera la personne cérébrolésée quand elle sera en difficulté dans la
communication verbale. |
5. Quels sont les modes de transmission des informations qu’il est nécessaire d’appliquer ? Retour au sommaire - Les modes de transmission des informations qu’il faut appliquer dans la
communication seront essentiellement contenus dans la verbalisation orale,
mais ils pourront être perturbés par les perceptions de l’environnement visuel (les
attitudes, les lieux). Les perceptions auditives autres que la
verbalisation orale pourront affecter la transmission des informations en
fonction du contexte écologique. À un très moindre degré, les trois autres sens
que sont l’odorat, le goût et le toucher pourront également affecter la
transmission de l’information en raison des plus ou moins grandes capacités de
la personne cérébrolésée à gérer les évènements perturbants. |
6. Comment établir une relation adaptée et équilibrée sans frustration ni humiliation ? Retour au sommaire - Une communication adaptée permet une relation équilibrée quand elle est valorisante et ne contient pas d’éléments frustrants et parfois humiliants, car il faut prendre en compte le ressenti altéré de la personne cérébrolésée en raison de ses perceptions plus ou moins cohérentes et subjectives.- Les propos de la communication vis-à-vis de la personne cérébrolésée doivent donc être en permanence valorisants surtout s’il s’agit de reprendre les conséquences d’une action incohérente. - Les actions incohérentes d’une personne cérébrolésée contiennent toujours une logique primairequ’il faut respecter pour ne pas l’humilier et pouvoir maintenir un dialogue constructif. - La confiance que la personne cérébrolésée aura dans son interlocuteur ouvrira les portes d’une communication constructive basée sur le respect et la compréhension. - Une communication adaptée et respectueuse dans un climat de confiance et de valorisation permettra de mieux faire passer les messages subliminaux qui stimuleront la plasticité cérébrale de manière positive. - Une communication frustrante et humiliante sera un facteur de démobilisation de la personne cérébrolésée et de désorganisation de la capacité de résilience de la plasticité cérébrale. - La communication des tiers que l’on ne pourra pas contrôler pourra être un facteur d’humiliation pour la personne cérébrolésée. - Une relation adaptée et équilibrée sans frustration ni humiliation sera conditionnée par des attitudes et une communication orale sans subjectivité ni à priori négatif mais aussi sans empathie excessive que la personne cérébrolésée pourrait interpréter comme un signe d'infériorité. |
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